1,2,3 Soleil ! – 55 – « Peut-on encore tout dire ? » 28 octobre 2022 – Podcast

Ce vendredi 28 octobre 2022, de 20h à 22h, 1,2,3 Soleil ! était en direct et en live de nos studios éphémères parisiens, pour une émission consacré au thème : « Peut-on encore tout dire ? »

Intro – Philippe Benhamou :

Bien sur que c’était mieux avant, on pouvait tout dire tout écrire, tout dessiner, pour preuve, souvenez-vous des dessins anticléricaux de la fin du 19e siècle, où des curés copulaient joyeusement avec des nonnes, où Léo taxil amusait la galerie avec les Les amours secrètes de Pie IX. Ce roman, qui prétendait comme d’autres raconter les débauches de l’Église, en attribuant de nombreuses maîtresses au pape défunt, lui valut son plus important procès : Girolamo Mastaï, neveu du souverain pontife, l’attaqua en diffamation et obtint 60 000 francs de dommages-intérêts en décembre 1881. Quand même, on peut tout dire et tout écrire, à condition d’avoir un bon avocat, ce n’est pas Viviane Bensoussan qui pourrait nous dire le contraire.
Alors oui, on pouvait tout dire. J’aurai pu amener mais les images ne passent pas très bien à la radio, les couvertures de Hara Kiri, les fausses pub, sexistes, crades, noires mais tellement drôles. Harakiri puis Charlie hebdo qui pouvaient tout dire, tout écrire, tout tourner en dérision jusqu’à ce sinistre 7 janvier 2015, date de l’assassinat des membres de l’équipe de Charlie. Alors, on a tous crié Je Suis Charlie, puis quelques temps après, je suis Charlie mais, mais quand même, mais quand même, ils l’ont un peu cherché, puis, je ne suis pas Charlie, ils l’on un peu cherché, ils l’ont bien cherché, et puis c’est bien fait pour eux, on n’injurie pas ainsi la religion. Alors depuis, certains hésitent, se retiennent, se disent que peut-être il faut ne pas manquer de respect, ne pas jouer avec la susceptibilité de ceux qui ont la gâchette facile, ou plutôt la lame aiguisé.

Nos invités

Catherine Lyautey, Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France. La GLFF a été créée en 1945, elle compte aujourd’hui près de 14.000 sœurs membres de 504 loges réparties en France métropolitaine mais aussi en Outre-Mer, dans l’Océan indien, le Moyen Orient et les continents africain et européen.

Depuis Juin 2021 la GLFF est présidée par Catherine LYAUTEY. Voilà plus de 75 ans, que la Grande Loge Féminine de France permet l’émancipation, le perfectionnement et l’autonomie des femmes qui se rassemblent autour des valeurs de la République : Liberté, Égalité, Fraternité. Les femmes qui rejoignent la Grande Loge Féminine de France s’engagent sur un chemin philosophique et spirituel intime, dans une démarche humaniste. Elles contribuent à la construction d’une société fondée sur des valeurs de liberté, de tolérance, de respect de l’autre et de soi-même, qui repose sur le pilier laïcité de notre République..

Laure Caille Grande Maîtresse d’honneur de la Grande Loge Féminine de Bulgarie

Du 13 au 16 octobre 2022 a eu lieu une réunion des Grande Loges Féminines, à Santiago du Chili. Créé en 1981 le CLIMAF (Centre de Liaison International de la Maçonnerie Féminine), réunit 11 pays, dont la France, qui en a pris la Présidence en 2021. Le CLIMAF travaille à établir des liens d’amitiés en fraternité entre les Sœurs des Obédiences qui le composent.Le CLIMAF a accueilli une délégation de la FAMAF, (Fédération Américaine de la Maçonnerie Féminine). Un protocole d’accord a été signée entre le CLIMAF et la FAMAF. Première pierre d’une alliance entre les Francs-maçonnes du monde. Durant ces rencontres, un Colloque sur l’éducation s’est tenu, inauguré par le ministre de l’Éducation du Chili, Marco Antonio Ávila.

Marie-Françoise Blanchet, ancienne Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France

Jean-Pierre Thomas (Auteur) : « Deux siècles en Grande Loge de France, 1822-2022 » Paru le 16 septembre 2022, aux éditions Numérilivre.

« En 1822 fut fondée la Grande Loge Centrale de France. Celle-ci dirigea les loges symboliques sous l’autorité du Suprême Conseil de France jusqu’en 1895, année où, avec l’accord de ce dernier, elles purent s’administrer elles-mêmes sous le titre de Grande Loge de France, leur liberté définitive étant totalement acquise en 1904. Entre 1896 et 1899, les rejoignirent, celles de la Grande Loge Symbolique Ecossaise, dissidence de la Grande Loge Centrale, créée en 1880 et continuatrice de l’esprit d’une autre dissidence, la Grande Loge Nationale de France de 1848. La célébration de ce bicentenaire n’occulte pas le fait que la franc-maçonnerie française, apparue dans la première moitié du XVIIIe?siècle, soit naturellement plus ancienne, en particulier la première Grande Loge de France qui dura de 1743 à 1799 et la deuxième qui n’exista qu’en 1804. Mais elle rappelle que, de 1822 à 2022, il y eut une continuité de gestion des loges symboliques écossistes, et par là-même l’affirmation des valeurs progressistes, humanistes et spirituelles portées par le Rite Ecossais Ancien et Accepté. D’où cette synthèse historique couvrant ces deux siècles. À cette commémoration s’en ajoute une autre : le cent-dixième anniversaire de l’installation de la Grande Loge de France rue Puteaux, dans le XVIIe arrondissement de Paris, d’où une évocation spécifique de cet autre aspect de l’identité de l’Obédience. »

Le Rite bleu – Fabrice (Grande Loge de France)

« Fidèle à mon engagement maçonnique au Grand Orient de France (qui accueille de nombreux rites), et aujourd’hui à La Grande Loge de France que j’ai rejoint, je me suis attelé à la tâche, non pour remplacer nos rites historiques, mais pour doter la Franc-maçonnerie Universelle d’un rite initiatique, adogmatique et libéral qui prend ses racines dans le rite français d’origine et la tradition écossaise, mais qui intègre également dans un même souffle des perspectives philosophiques, spirituelles, et sociétales adaptées au temps présent. Pour en finir avec l’historique querelle des anciens et des modernes et que vive la franc-maçonnerie, puissent nos colonnes, ainsi régénérées, continuer d’accueillir sœurs et frères de par le monde, qui œuvrent à réaliser la concorde universelle. » – Fabrice, 16 mars 2020

Les chroniqueurs :

  • La moule et le rocher – Marie-Françoise Blanchet
  • Que c’était mieux avant ! – Igor Selektor
  • Mais a-t-on déjà pu tout dire ? – Alexandre
  • Erving Goffman à la rescousse – Josselin Morand

  • Préparation et animation : Philippe Benhamou
  • Production : Gilles AlatechnikRadioDelta.

La play-list de l’émission


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